Un jour quelqu’un se rendit dans un village de Pologne. Ses habitants étaient de pauvres paysans qui vivaient dans des conditions déplorables. En entrant dans le cimetière de la ville, son regard s’arrêta sur une sépulture qui portait le nom de Yosselé Hakamtsan Hatsadik (Yosselé le juste avare). La personne s’étonna : Comment peut on être à la fois juste et avare ?
Voici l’histoire de Yosselé :
Yosselé qui avait fait fortune était le seul riche du village. Plusieurs juifs très pauvres lui demandèrent de l’argent et sans jamais recevoir le moindre centime. Les gens ne lui adressait plus la parole. A la synagogue, dans la rue, tout le monde l’ignorait ou le méprisait.
Les années passèrent et Yosselé tomba malade. Les Rabbins de la ville vinrent lui rendre visite pour lui demander de l’argent pour aider les pauvres de la ville et faire ainsi un acte de bonté avant sa mort. Yosselé refusa catégoriquement. Sous l’énervement, les Rabbins décidèrent de le mettre en “rhéhem” (excommunié) et qu’il ne serait même pas enterré comme un juif. Le jour arriva et son voisin décida malgré tout en secret de l’enterrer dans une sépulture digne.
La semaine qui suivie sa mort, un pauvre vint se présenter au Rabin de la ville pour demander de l’argent. Le Rabin s’étonna car cela faisait plus de 20 ans que ce paysan vivait dans la pauvreté et il n’avait jamais demandé un sous. Puis le même jour, plusieurs pauvres de la ville se présentèrent pour demander également de l’argent. Après enquête, il s’est trouvé que tous ces paysans recevaient chaque semaine depuis des années une enveloppe devant leur porte contenant 10 roubles. Et que cette semaine l’enveloppe n’était pas arrivait. Très vite le rapprochement fut établi avec Yosselé qui s’avéré être le donateur caché. Le Rabin de la ville abasourdi par la nouvelle décida d’organiser un jeune collectif pour se faire pardonner de l’affront que la communauté avait fait à Yosselé. Le même soir, le Rabin vit Yosselé en rêve qui lui indiqua que grâce a la tsedaka qu’il l’avait fait il se tenait auprès des plus hauts tsadikim. Il lui indiqua également la cachette de son trésor pour continuer de nourrir les pauvres de la ville. Voilà comment quelqu’un avait était jugé tout sa vie comme un impie et qui finalement après sa mort se révéla être un Juste d’un très grand coeur.
