Dans la parasha Vayehi, il est écrit (48-22) : וַאֲנִ֞י נָתַ֧תִּֽי לְךָ֛ שְׁכֶ֥ם אַחַ֖ד עַל־אַחֶ֑יךָ אֲשֶׁ֤ר לָקַ֙חְתִּי֙ מִיַּ֣ד הָֽאֱמֹרִ֔י בְּחַרְבִּ֖י וּבְקַשְׁתִּֽי׃ Yaacov parle à Yossef “Je vais te donner une part supplémentaire que j’ai pris … avec mon épée et mon arc”. Le Targoum traduit ses deux mots par “בצלותי” et “בבעותי”. C’est ce que l’on dit dans le Kadish Titkabal : “צלותנא ובעותנא”, désignant la Tefila (prière) et la Bakacha (demande).
Quel rapport on peut retrouver entre ces armes et la prière pour que le Targoum Onkelos les traduise ainsi ?
Le Rav de Kotz demande pourquoi l’épée est placée avant l’arc dans le verset ? Dans un combat, on commence d’abord par l’arc qui permet de toucher des cibles éloignées et seulement après une fois que l’ennemi est proche, on peut passer au combat rapproché avec l’épée. Cela devrait donc être inversé !
En réalité, il faut déjà comprendre qui est l’ennemis. Le verset parle ici d’une guerre spéciale qui a commencée avec Adam HaRishon. Celle du Yetser Hara. L’homme doit l’attaquer avec tous les moyens qu’il possède pour ne pas qu’il l’atteigne. Le maintenir à distance ou le battre au corps à corps.
Mais en réalité un autre enseignement extraordinaire se cache derrière cette inversion. Pour être efficace, l’arc doit être tendu. Plus la tension est forte et plus la flèche ira loin. Et donc plus on rapproche le fil du cœur et plus on exploite sa puissance.
Pour l’épée, elle est tranchante de nature. Le fait de l’abaisser suffit pour causer des dommages mortels à son ennemis. Ces deux instruments représentent deux façon de prier :
La prière du coeur, la prière personnelle et la Tefila instaurée par les sages. L’une vient du plus profond de l’homme, l’autre vient d’une assemblée de 120 sages dont des prophètes qui ayant vu toute l’histoire ont choisis chaque mot avec précision et minutie pour pouvoir avoir impact dans chaque génération. C’est l’héritage de Yaacov, c’est l’arme du peuple d’Israel.
