Comment pouvons nous célébrer les arbres, les fruits… à un moment de l’année où la nature est justement tout sauf à son avantage. Pluie, ciel gris, arbres dépourvus de végétation, fruits manquants…
Le Rav Raphaël Hirsh explique qu’à certains moment de notre vie, on peut venir à penser qu’on n’a pas accomplis tout ce qu’on devait faire, qu’on n’est pas arrivé au niveau voulu… Bref, des pensées négatives.
Il en est de même pour les arbres. Plus particulièrement en hiver ils sont agressés par le vent et le pluie. On peut les voir vaciller d’un côté ou d’un autre mais quoi qu’il arrive ils se maintiennent et résistent à tous les éléments extérieurs. Plus que ça, ils ont besoin de tout ça pour les faire vivre et les renforcer. Un arbre en plein désert sans pluie, ni vent ne peut grandir ! Il en est de même de l’homme. Les épreuves le construisent et le font grandir. C’est la raison pour laquelle nous avons cette contradiction à Tou Bishvat. Nous mangeons pleins de fruits à une période de l’année où les arbres sont stériles. Pas une fleur, pas un bourgeon. En consommant ces fruits nous faisons un lien fort entre l’épreuve qui plonge l’homme dans l’obscurité et les fruits qu’il va en tirer même s’ils ne sont pas encore visibles. Tou Bishvat c’est la fête de la construction de l’homme !